Omniprésentes au début des années 2000 dans les modules e-learning, les « mascottes », petits personnages excités à l’apparence souvent décalée, sont devenus aujourd’hui synonyme de ringardise et d’inefficacité pédagogique. A tel point que certains se demandent aujourd’hui : pourquoi intégrer des personnages (virtuels ou réels) dans les modules de formation à distance…
Pourquoi intégrer des personnages dans les formations?
Malgré ce passé peu glorieux de coachs virtuels en forme de tournevis ou trombones animés (vous avez tous voulu au moins une fois tuer le trombone d’Office, avouez… ;-)), les modules de formation d’aujourd’hui intègrent de plus en plus de personnages « qui nous ressemblent » : formateurs et experts virtuels, clients, candidats ou encore professionnels en situation dont nous prenons le contrôle dans des jeux de simulation.
Ces personnages deviennent, dans de nombreux cas, une composante essentielle du dispositif pédagogique. On le constate avec le fort développement des « serious games », dont la pédagogie repose entièrement sur l’immersion de l’apprenant dans une situation qu’il va devoir comprendre et gérer pour valider sa formation.
Il faut dire que ces nouvelles générations de personnages ne sont plus conçues et intégrées comme de simples médias d’animation, mais comme les pivots du processus pédagogique.
Les avatars s’appuient en amont sur un véritable travail de scénarisation et ils sont réalisés avec des techniques de production et de mise en scène avancées, de plus en plus industrialisées.
Quels rôles donner aux avatars dans l’e-learning ?
Pour garantir une bonne acceptation des personnages virtuels par les apprenants, il faut s’assurer que chaque avatar ait un rôle précis et bien compris par l’apprenant.
On distingue ainsi 4 principales fonctions pour les avatars dans les modules e-learning :
– Le présentateur
– L’expert
– Le « client »
– L’apprenant (c’est-à-dire en général… vous-même bien sûr !)
Rôle | Fiche de mission | Bénéfices |
Le présentateur | Le présentateur accueille l’apprenant, explique « les règles » et rythme le module avec des interventions de transition, brèves et encourageantes. Il ne transmet pas la connaissance (à la différence de l’expert) et joue donc réellement un rôle d’animateur. | Humanise en incarnant la « voix off » du module |
L’expert | L’expert intervient ponctuellement pour introduire ou expliquer des connaissances. Il doit être perçu comme légitime par l’apprenant pour capter et maintenir son attention. Il pourra également commenter les tests réalisés par l’apprenant et réagir à ses bonnes et mauvaises réponses. | Créé un référent « sachant » reconnaissable. Sa présence est une indication pédagogique en soi. |
Le « client » | C’est le tiers qui va interpeler l’apprenant (ou son avatar dans une simulation) avec une problématique très concrète et avec des mots de tous les jours. Son rôle est essentiel dans les simulations, car il permet de projeter l’apprenant en situation « réelle ». | Permet de faire formuler par un tiers les attentes ou objections classiques des clients, candidats, collaborateurs… |
L’apprenant | C’est l’incarnation à l’écran du stagiaire lui-même dans le cas d’un « jeux sérieux », ou d’un apprenant virtuel en situation. Dans le second cas, le stagiaire observe une saynète mettant en situation un professionnel avec un client (en général) et il doit alors commenter les actions du professionnel, comme s’il les réalisait lui-même. | Permet d’immerger l’apprenant : c’est lui qui agit (ou qui réagit). Créé une forte implication personnelle |
De nombreux autres éléments sont déterminants pour renforcer l’efficacité des avatars dans les formations : le choix de leur apparence physique (le style artistique mais aussi leur tenue, leur âge) ou encore le choix de leurs attitudes et émotions. J’aborderai ces points dans un prochain billet.
Et vous, quels rôles donnez-vous aux avatars dans les formations ?
Quels sont selon vous leurs bénéfices ou leurs limites ?
A bientôt !
Andrew
Rôle | Fiche de mission | Bénéfices |
Le présentateur | Le présentateur accueille l’apprenant, explique « les règles » et rythme le module avec des interventions de transition, brèves et encourageantes. Il ne transmet pas la connaissance (à la différence de l’expert) et joue donc réellement un rôle d’animateur. | Humanise en incarnant la « voix off » du module |
L’expert | L’expert intervient ponctuellement pour introduire ou expliquer des connaissances. Il doit être perçu comme légitime par l’apprenant pour capter et maintenir son attention. Il pourra également commenter les tests réalisés par l’apprenant et réagir à ses bonnes et mauvaises réponses. | Créé un référent « sachant » reconnaissable. Sa présence est une indication pédagogique en soi. |
Le « client » | C’est le tiers qui va interpeler l’apprenant (ou son avatar dans une simulation) avec une problématique très concrète et avec des mots de tous les jours. Son rôle est essentiel dans les simulations, car il permet de projeter l’apprenant en situation « réelle » | Permet de faire formuler par un tiers les attentes ou objections classiques des clients, candidats, collaborateurs… |
L’apprenant | C’est l’incarnation à l’écran du stagiaire lui-même dans le cas d’un « jeux sérieux », ou d’un apprenant virtuel en situation. Dans le second cas, le stagiaire observe une saynète mettant en situation un professionnel avec un client (en général) et il doit alors commenter les actions du professionnel, comme s’il les réalisait lui-même. | Permet d’immerger l’apprenant : c’est lui qui agit (ou qui réagit). Créé une forte implication personnelle |